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| Livres 2008

2008 novembre | Le roman vrai de la crise financière


Olivier PASTRÉ et Jean-Marc SYLVESTRE
Le roman vrai de la crise financière
Perrin
5 novembre 2008

Réédité en collection Poche Tempus

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2008 mai | Le roman vrai de la crise financière


Olivier PASTRÉ et Jean-Marc SYLVESTRE
Le roman vrai de la crise financière
Perrin
14 Mai 2008

 

photo du prix Turgot

le prix Turgot (22ème édition) du meilleur livre d'économie financière

Olivier PASTRÉ et Jean-Marc SYLVESTRE ont reçu pour cette 22ème édition, le prix Turgot du meilleur livre d'économie financière pour « Le Roman vrai de la crise financière » publié par les éditions Perrin.


Retrouvez l’interview de Michel Bon qui présidait ce grand jury sur Canal Académie
logo canal-academie-sÉmission proposée par Jean-Louis CHAMBON
Cliquez ici pour l'écouter

 

Pour regarder les photographies (tout droit réservé © Jean-Louis CHAMBON) de cet événement,
Cliquez ci-dessous (soit sur l'image, soit sur le lien "Clique Zoom") :

 

Madame Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, leur a remis ce prix au Palais du Luxembourg le jeudi 5 mars 2009. Un grand merci à J.-L. Chambon et Couloukun, grâce à qui, vous pouvez voir cette vidéo. Voici son allocution (retrouvez le texte de son allocution en bas de page) elle se présente en quatre parties :

logo_youtubePremière partie – Durée : 3:45

Deuxième partie – Durée : 3:55

Troisième partie – Durée : 5:05

Quatrième partie (fin) – Durée : 5:15

 

| Allocution de Madame Christine Lagarde, ministre de l'économie, des Finances et de l'emploi :

Extrait tiré de celle-ci :

Monsieur le président de l’institut de la haute finance, monsieur Jean-Louis Chambon, monsieur le vice président du sénat, cher Roland du LUART qui est représenté ce soir je le sais Philippe Marigny qui n’a pu être présent, monsieur le président du jury, monsieur Michel Bon, mesdames et messieurs les lauréats potentiels, mesdames et messieurs, chers amis,

Je suis heureuse d’être, grâce aux écrans, parmi vous.

Je m’étais dit l’année dernière lorsque vous m’aviez invité à la remise du prix Turgot, alors que nous étions en pleine présidence française de l’union européenne, que je ne pouvais pas assister cette année en 2008, parce que nous étions trop occupés, mais que l’année prochaine en 2009, promis, je pourrai être là.
Hélas, je ne savais pas, qu’entre temps, il allait falloir s’attaquer aux racines d’un mal profond, qui correspond à la crise financière et économique que l’ensemble des pays du monde traverse actuellement. Je ne savais pas non plus que nous aurions à courir de G4 en G7 en G20, en euro groupe un peu transgressé pour recommencer à nouveau, après le 15 novembre 2008, l’épisode du 2 avril 2009.

Et voilà la raison pour laquelle, malheureusement, je ne puis me trouver parmi vous à l’occasion de la remise de ce prix Turgot. Je suis heureuse bien sûr que vous mainteniez cette tradition, vivante, et du prix Turgot qui est devenue une véritable référence dans le monde économique et financier. C’est bien important d’arriver à porte la bonne parole économique. Selon un sondage TNS SOFRES, récent, pas moins de 65% de nos compatriotes se disent mal informé en matière économique tandis que 73% estime les connaissances économiques nécessaires pour réussir dans la vie.
Et c’est bien ce fossé entre ce désir d’information exprimé par nos concitoyen dans ce sondage, et, l’information économique de qualité, que vous essayé tous, à votre manière, avec vos productions, de combler le mieux possible. Et je vous en félicite et je vous en remercie.
Dans mon domaine, j’ai pu essayer moi aussi de participer à ce processus d’éducation pédagogique aurai dit un de mes ante-prédécesseur. J’ai renouvelé, reconstitué le Codis, qui au sein de mon ministère, et avec des personnalités de grandes qualités, tentent en utilisant tous les moyens possibles, à la fois l’éducation, l’organisation de conférences, les sites internet organisés à cet effet, et bien, de communiquer une parole économique, une parole aussi pluridisciplinaire que possible.

Alors, je sais que vous attendez tous les noms des auteurs qui, ce soir sont couronnés par le jury comme ayant contribué magnifiquement dans leur domaine justement, à cette parole économique.

Alors je le déclare ce soir, le prix Turgot 2008 est décerné à Olivier Pastré et Jean-Marc Sylvestre pour « le roman vrai de la crise financière » et le prix spécial du jury à Michel Aglietta pour « la crise : Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment en sortir ? ».

Voilà je vous laisse évidemment les applaudir et je me joins à vos applaudissements.

Evidement une vidéo ça n’est pas très chaleureux pour communiquer des applaudissements et pourtant c’est avec vraiment beaucoup de sincérité et beaucoup d’affection que je vous félicite tous les trois que je connais bien et que j’apprécie beaucoup pour vos qualités respectives.

Le livre d'Olivier Pastré et de Jean-Marc Sylvestre m'a laissé d'autant moins indifférente, que, j'ai eu la surprise d'y trouver mon nom, dans le dictionnaire de la Crise. Evidement, Lagarde avec un L se trouve entre krak avec un K et LBO, position pour le moins inconfortable mais que j’essaierai de tenir au mieux.
La crise financière par, par sa violence, par son caractère généralisé intersectoriel se prêtait parfaitement à un roman vrai. On trouve dans votre ouvrage des singes chinois des autorités de régulation, une Arche de Noé des petits métiers de la finance, sans parler de la logique financière digne d’Alice aux pays des merveilles. Et comme pour ton bon roman vous avez choisi une héroïne, Rosa, bolivienne de 65 ans, émigrée aux Etats-Unis, éblouis par la perspective d’un prêt facile pour l’acquisition d’une maison et finalement obligée de vendre sa maison.
Une héroïne hélas trop ordinaire, trop banal pour une crise, elle, tout a fait extraordinaire et douloureuse. Qui pourrait rester pour vous citer comme la crise financière économique et sociale la plus grave dans l’histoire de la planète.
Car le roman est un roman vrai. Si vrai d’ailleurs que vous proposez douze solutions, douze recommandations pour bâtir peut-être une fin heureuse. Je ne sais si vous aviez donné les bonnes feuilles de votre ouvrage et les douze recommandations en particulier aux membres de mon équipe, qui ont travaillé à mes côtés au cours des six derniers mois. Mais il se trouve que les propositions défendus par la France dans le cadre notamment des réunions préparatoires au G20 s’inspirent formidablement d’un certain nombre de ces recommandations.


Nous voulons en effet encadrer les bonus des traders, étendre la réglementation aux fonds spéculatifs et aux centre offshore, mieux coordonner les superviseurs, adapter les normes IFRS, trouver un certain nombre de palliatifs concernant l’affaire Valieu, redéfinir le rôle du FMI et développer les ressources dont il dispose en même temps qu’assouplir un certain nombre des outils qu’il utilise.
Et puis bien sûr, ouvrir la gouvernance de grandes institutions internationales telles que le FMI et la banque mondiale. Cette crise vous l’avez dit, vous l’avez écrit a été un choc, elle doit devenir une chance en nous permettant de reconstruire un système meilleur qui s’approcherait du petit exercice de science fiction que vous nous proposez dans les dernières pages. Vous citez dans votre livre une formule d’Alfred Sauvy : « l’économie c’est comme une bicyclette, elle ne tient en équilibre que si elle roule ».

Ce dont je puis vous assurer c’est qu’avec bon nombre de mes collègues, ministres de l’économie et des finances, surtout au sein de la zone euro, dans l’Union Européenne au sens plus large, nous pédalons dur, fort, sans relâche, pour tout simplement bâtir une action plus concerté, plus coordonnée en réponse à l’urgence de la situation.
[…] »