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Mutualisme et Coopération : les leviers d’une sortie de crise ?

Commençons par rappeler deux faits bruts qui devraient donner à réfléchir : depuis le début de l’ère chrétienne et la peste antonine de 166 après J.-C., seules quatre pandémies ont eu une ampleur comparable à la crise du Covid, soit une tous les… 400 ans ; par ailleurs, la guerre en Ukraine est la première en Europe depuis près d’un siècle. Face à ces cruelles et gravissimes réalités, bien plus graves que la crise des subprimes, toutes les institutions ont réagi avec plus ou moins de succès : les gouvernements, les armées, les entreprises dites « capitalistes », les syndicats, les collectivités locales…

La place à part du mutualisme

Mais dans le domaine des entreprises, il nous semble que les entreprises mutualistes et coopératives ont une place à part car elles sont particulièrement adaptées, dans leur essence même, à ces périodes de crises et de tensions.

Réformes bancaires : les fausses et les bonnes pistes

Pour y voir plus clair dans la complexité de la crise actuelle, il faut apprendre à faire le tri et surtout à hiérarchiser les priorités. Pour les réformes bancaires, sur le plan des fausses pistes, il y a trois débats qui ne nous semblent pas d’actualité. Le niveau d’endettement des États, certes trop élevé, ne peut faire l’impasse sur le soutien de l’économie, et la gestion du remboursement de cette dette sera à concevoir au mieux à partir de 2024-2025. De même le débat sur l’inflation ne se pose pas aujourd’hui. Encore moins celui d’une hausse des taux d’intérêt, qui relève du moyen terme.

Deuxième économie de débats à réaliser, celle sur les questions relativement secondaires. En matière de rémunération des banquiers, bien sûr que des abus sont commis. Mais nous n’en sommes plus à quelques dizaines de millions près et, surtout, faisons confiance aux mécanismes de marché pour trouver un équilibre dans ce domaine.

Une solution peu coûteuse au défi de la dépendance

Les coûts liés à la dépendance vont augmenter très fortement, qu’ils soient pris en charge par la dépense publique ou assumés par les dépendants. Une mesure permettrait de résorber cette impasse financière : proposer aux personnes âgées un prêt immobilier dépendance (PID), afin de leur assurer un revenu complémentaire.

Cela fait une dizaine d’années que quelques économistes (dont ceux de la chaire de transition démographique de Dauphine) tirent la sonnette d’alarme dans une indifférence quasi générale. Et pourtant, les chiffres sont là : les dépenses publiques consacrées à la dépendance  augmenteront de 9 milliards d’euros à l’horizon 2030 et devraient dépasser 10 milliards par an en 2040, soit à peine un peu moins d’un demi-point de PIB.