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A ECOUTER | OP invité de l'émission du samedi 13 mai 2017

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Sujet > Réformes en cours, réformes à venir : où sont les priorités économiques du Président ?

Une nouvelle édition de l’Economie en questions et nous parlons bien sûr aujourd’hui de la France, celle que trouvera Emmanuel Macron, le Président élu le 7 mai, une France plutôt mieux engagée sur la voie de la reprise qu’en 2012, dans un contexte mondiale également plus encourageant. Mais, en dépit là encore d’une très légère amélioration, une France qui reste depuis plus de trente ans engluée dans des taux de chômage élevés et qui ne parvient pas à vaincre de fortes disparités territoriales et sociales. Voici pour le contexte. Alors comment ce quinquennat, qui veut faire la preuve d’un renouveau politique va-t-il aborder maintenant les grands dossiers économiques ? A quelles échéances ? Les fameux 100 jours donneront-ils le ton avec le lancement des chantiers les plus importants, ceux qui « mettent du temps à produire leurs effets » comme l’assurent les experts d’En Marche ? On pense bien sûr à la Loi travail, l'un des trois sujets, avec la simplification et la moralisation de la vie publique, sur lesquels Emmanuel Macron veut aller très vite. Pour d’autres s’agira-t-il plutôt de poursuivre la politique de son prédécesseur, dont il a été conseiller, puis ministre ? De la corriger ou de l’amplifier ? Et en tout état de cause, avant de décider, de demander des « évaluations » sur les mesures qui ne le convainquent pas ? C'est de tout cela que nous vous parlons ce matin. Réformes en cours, réformes à venir. Où sont les priorités économiques du Président ?

Et nous sommes en compagnie de Christine Erhel, qui est aujourd'hui directrice du centre d'étude de l'emploi et du travail au CNAM, conservatoire nationale des arts et métiers, Olivier Pastré, professeur d'économie à Paris 8, Dominique Plihon, professeur d'économie financière, Université de Paris 13 et membre du conseil d'administration d'Attac France et en toute fin d'émission, la chronique de Marie Bellan, journaliste aux Echos avec son chiffre, chiffre que j'aurai également demandé à nos invités de nous apporter. On espère avoir le temps de les entendre tous les quatre à ce sujet.

Dominique Rousset > Et très très vite d'autres chiffres, Olivier Pastré tenez

Olivier Pastré > Vous avez cité 13, moi je vais citer 20 et je vais vous donner, 20, c'est 20 milliards d'euros, 20 milliards d'euros c'est le cumul des bénéfices des banques françaises en 2016 donc mon ennemi c'est la finance, l'ennemi à l'air de se porter relativement bien mais 20 milliards c'est aussi l'estimation des pertes de recettes liée à l'optimisation fiscale pour la France, alors corrélation n'est pas causalité en économie mais c'est amusant de comparer les deux chiffres.

Dominique Rousset > Merci Olivier Pastré, Dominique Plihon mais en deux seconde merci d'avance

Dominique Plihon > alors j'ai un chiffre un peu plus grand, 85 mille milliards d'euros, alors pour les auditeurs ça parait énorme mais en même temps ça veut pas dire grand chose, ça représente la taille de la finance de l'ombre dans le monde c'est à dire 150 % du PIB mondial et là il y a un rapport qui est sorti le 10 mai du Conseil de stabilité financière, une autorité financière internationale qui alerte en disant attention cette finance qui échappe à toute régulation n'arrête pas de se développer et elle a été déjà à l'origine de la crise en 2007 est-ce qu'on va pas demain au devant de crise à cause de cette finance non régulée donc y'a un grand soucis.

Dominique Rousset > beaucoup d'observateurs le craigne. Merci à tous les trois